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DE LA NÉVROTOMIE PLANTAIRE

rudes. À l’écurie dans sa stalle, l’animal pointe fortement, tremble sur le membre malade et témoigne ainsi d’une vive douleur. Ce n’est qu’après une pareille souffrance de quelques mois que l’on constate la déformation du pied ; celui-ci s’allonge et se rétrécit à la fois d’une manière saisissable : il s’atrophie pour mieux dire ; le périople se détache sous forme d’écailles ; des cercles plus ou moins nombreux se forment surtout dans la région des talons et la fourchette semble disparaître au fond de la concavité de la face plantaire du pied.

C.3e degré. — Tous ces symptômes, accusés à l’extrême, la boiterie surtout portée au point de rendre l’animal absolument impropre à son service d’agent de locomotion, marquent le dernier degré de la maladie. À cette période aussi, le membre malade restant presque complètement inactif, ne fonctionnant plus, la nutrition y diminue considérablement, les muscles de l’épaule ne tardent pas à s’émacier et le membre entier s’atrophie sensiblement. Enfin la tuméfaction de la bride métacarpienne ou du tendon fléchisseur, profond lui-même ; la nerf-ferrure ; des formes ; l’ossification des cartilages latéraux de l’os du pied ; la déviation du boulet tellement prononcée qu’il fléchit en avant et arrive presque sur le sol chaque fois que l’animal fait son appui ; des fractures subites de l’os naviculaire ou des ruptures du tendon fléchisseur pendant les violents exercices, se montrent parfois comme dernières conséquences de la maladie.

Si les deux membres antérieurs sont atteints simul-