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DE LA NÉVROTOMIE PLANTAIRE

gré la résistance des muscles placés à son sommet. Cependant il est encore une partie de la réaction qui n’est pas annulée et qui est transmise à la colonne verticale formée par les os de l’avant-bras, le carpe et le métacarpe. Une fois à la région phalangienne, cette force, qu’on peut appeler force de réaction, se décompose en deux parties ; l’une, suivant la ligne des phalanges, se perd et s’éteint sur le devant de la boîte cornée, à la voûte de laquelle l’os du pied est suspendu ; l’autre se trouve rejetée sur les tendons des muscles fléchisseurs et finalement sur le profond qui la distribue aux parties postérieures du pied et au petit sésamoïde ou os naviculaire. Dans cette action complexe de décomposition du choc, cet os, poussé d’avant en arrière par celui de la couronne, est retenu surtout par la résistance que lui oppose le tendon du fléchisseur profond. Cela fait, que le petit sésamoïde et ce tendon se trouvent en lutte au moment où le pied arrive sur le sol, recevant le corps lancé par l’impulsion de l’arrière-main ; ils pressent ainsi fortement l’un sur l’autre.

Si le cheval est doué d’une très grande vitesse, cette pression peut devenir une contusion légère, et pour peu qu’elle se répète, il peut en résulter des lésions dans les surfaces de rapport de l’os, du tendon, ainsi que de la synoviale qui tapisse la petite gaîne sésamoïdienne. Cette énergie d’action de l’animal ne saurait pourtant à elle seule produire ces lésions, si par une construction anormale du pied, par un défaut de l’élasticité naturelle de la partie postérieure du sabot, il n’y