Page:Faulon - De la névrotomie plantaire.djvu/14

Cette page a été validée par deux contributeurs.

14
DE LA NÉVROTOMIE PLANTAIRE

leur, et conséquemment par une claudication persistante, sans que cependant les altérations matérielle qui l’accompagnent soient telles qu’elles opposent un obstacle mécanique insurmontable au fonctionnement de l’extrémité digitale, comme rouage essentiel de l’appareil locomoteur. » Il faut, en d’autres termes, que la douleur soit l’élément dominant, essentiel de la maladie contre laquelle on croit devoir l’appliquer ; il faut que la boiterie persistante qui l’accompagne soit l’expression fidèle de cette douleur et non la conséquence d’altérations telles que, quand bien même la douleur ferait défaut, la boiterie n’en existerait pas moins comme effet fatal et inévitable du défaut d’agencement harmonique des parties nombreuses et variées qui composent le pied.

Comme on le voit, cette opération peut donc être opposée à toutes ces boiteries chroniques ayant leur siège dans l’enveloppe cornée et même qu’on admet le plus souvent être dans le pied, sans qu’il soit possible de s’en assurer d’une manière exacte. Il est pourtant certaines affections telles que la maladie naviculaire, les formes osseuses ou cartilagineuses, les resserrements du sabot, les kéraphyllocèles de formation récente, qui réclament plus particulièrement l’exécution de cette opération. Toutefois, la maladie naviculaire étant la première entre toutes, les moyens curatifs ordinaires étant insuffisants, les lésions qui en sont la suite devant supprimer chez les animaux qui en sont affectés, toute espèce de service, c’est celle qui attirera le plus particulièrement mon attention.