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autant de fois que le praticien le jugera nécessaire pour produire un exutoire qui donne des produits abondants. Dans tous les cas, l’application sera persistante et n’agira que lentement relativement aux irritants simplement congestionnels.

Est-ce un flux hydropique à combattre ? Ici, la ténacité de l’affection donne l’indication de persister longtemps dans le traitement évacuant. Les diurétiques, changés de temps à autre, pour ne pas laisser s’établir ce que les thérapeutistes ont appelé la tolérance des médicaments ; voilà toute la médication à employer.

Sans pousser plus loin ces exemples, une règle ressort très évidente de ces considérations, c’est que, plus la maladie est aiguë, plus les agents doivent être rapides dans leurs effets.

En médecine humaine, on emploie quelquefois les exutoires permanents pour combattre certaines maladies chroniques. Dans la médecine des animaux, ces exutoires n’étant pas employés, nous n’aurons pas à nous prononcer sur leur utilité.

Que faut-il penser des exutoires employés dans certains cas de maladies contagieuses ? Doit-on croire que le virus est évacué par ces émonctoires ?… mais le corps a des émonctoires naturels, pourquoi ne s’en sert-il pas ? Pourquoi le moyen n’est-il pas applicables contre toutes les maladies virulentes ? Cette explication est donc peu probable. Cependant si la pratique démontre les bons effets de ce moyen, on doit l’employer.