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de n’avoir à donner qu’un nom inconnu pour une explication. M H. Bouley l’a éludée par un joli mot : les vieilles suppurations, dit-il prennent « droit de bourgeoisie » dans l’économie ; et ce droit, chacun le sait, n’est pas de ceux qui s’abandonnent facilement.


INTENSITÉ DE LA RÉVULSION


Nous avons déjà cité l’aphorisme où Hippocrate, dans une phrase a écrit presque toutes les lois de la révulsion : « De deux douleurs simultanées, mais non dans le même lieu, la plus forte obscurcit l’autre. » La douleur étant le symptôme saillant de la maladie, les deux mots, à notre avis, sont ici synonymes. Cela étant admis, voyons si nous devons accepter, sans modification aucune, l’opinion du savant de Cos. Disons d’abord que deux maladies étant données, en deux sièges différents et d’intensité inégale, l’une « n’obscurcit » pas nécessairement l’autre ; c’est une restriction. L’aphorisme hippocratique devrait donc être remplacé par celui-ci : « De deux maladies existant simultanément dans l’organisme, et non dans le même lieu, si l’une anéantit l’autre, c’est toujours la plus forte. » Cette opinion est celle de deux auteurs dont le talent est bien connu dans le monde médical ; nous avons nommé Trousseau et Pidoux : Si une irritation, disent-ils, a produit une fluxion inflammatoire, il est difficile d’obtenir la résolution par les médicaments irritants ; ceux-ci apportent même parfois de