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dans l’organe central des sensations, l’autre, la plus faible, dans une partie éloignée ; pourquoi l’aphorisme d’Hippocrate se trouve-t-il en défaut dans ce cas ? C’est que, évidemment, il y a entre les deux maladies une relation qui fait que la nature semble se conduire comme si elles avaient un siège unique. Agirons-nous donc sur l’intestin ? Non, car nous augmenterions son irritation sans profit pour la maladie cérébrale. Dans ce cas, par conséquent, pas de purgation.

Mais qu’on suppose une contusion au voisinage d’un os ; ici, la partie douloureuse à un très fort degré, ce n’est pas évidemment la peau, c’est l’os, quand il a été atteint ; néanmoins la peau participe à la phlogose ; appliquera-t-on dans ce cas la règle précédente ?… Non. Nous voyons journellement employer l’onguent vésicatoire sur la partie contusionnée, et les cures nombreuses qu’on obtient de cette médication prouvent bien qu’elle est excellente.

Supposons, en troisième lieu, que la suppression d’une suppuration ancienne ait déterminé une pleurésie, une pneumonie par répercussion. Dans ce cas, les révulsifs sont indiqués, et la pratique enseigne qu’il faut les placer sur le siège du mal primitif : c’est qu’il est survenu dans cette partie une espèce d’habitude qui a apporté des changements dans sa structure, sa vascularisation ; tout s’y est disposé pour la suppuration ; c’est pourquoi elle sera plus facilement provoquée sur ce lieu qu’ailleurs. C’est ici le lieu d’invoquer ces relations incompréhensibles dont nous ne connaissons absolument que l’existence, mais au moins d’une manière certaine : les sympathies. C’est malheureux