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L’utérus et les mamelles, par exemple, sympathisent normalement ; y a-t-il congestion du premier de ces organes, on applique des ventouses aux mamelles et cela avec un succès qui ne peut évidemment dépendre que d’une condition particulière du point choisi pour siège de l’action. En agissant ainsi, on peut arrêter la métrorrhagie, comme on peut le concevoir par cet aphorisme hippocratique : Si vous voulez arrêter les règles d’une femme, appliquez sur les mamelles une ventouse aussi grande que possible.

Aussi n’est-il pas étonnant de voir tel siège choisi de préférence à un autre, alors que rien ne semble indiquer la raison de ce choix. C’est que l’expérience a sans doute démontré qu’il valait mieux faire ainsi qu’autrement ; il est sage alors de se rendre aux faits, dont la logique est au-dessus de tout ce qu’on peut écrire. « Ainsi, il y a des conditions anatomiques préétablies qui rendent très acceptable la pensée qu’une action portée sur un point retentira, par là même, et dans un ordre constant, sur tel autre point » (Raynaud). Pour expliquer cette corrélation, le même auteur fait remarquer que, lorsqu’un nerf mixte se distribue, les fibres sensitives se rendent à la partie de la peau qui est mue par les muscles dépendant des fibres motrices du même nerf ; il croit « qu’il existe des relations analogues entre l’innervation sensible d’une région cutanée et l’innervation vaso-motrice des viscères correspondants. » Tout porte à croire qu’il en est ainsi, autant la constitution du grand sympathique que la physiologie pathologique de la révulsion. Où trouverait-on d’ailleurs la raison de ce fait ? Pourquoi un sinapisme sur la poitrine,