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d’abord, ce n’est pas la graisse et quelques éléments de sécrétions normales, comme le pense cet auteur, ce sont, dans la plupart des cas, les productions morbides. Il arrive bien parfois qu’un exutoire produirait plutôt le marasme que la disparition de certains produits épanchés ou organisés, mais cela est exceptionnel. Le séton employé contre un œdème le fait disparaître sans porter la moindre atteinte à l’embonpoint du sujet. A part cette restriction qui nous semble judicieuse, l’opinion de M. Tabourin est parfaitement admissible.

On pourrait donc répéter ici que, normalement, l’organisme règle ses dépenses sur son avoir, mais que, quand la maladie prévaut contre lui, il fait des écarts étonnants, qui peuvent amener chez lui un amaigrissement excessif, et la mort même par épuisement de son budjet.

B. Suppuratifs. — Parlerons-nous de ce genre d’évacuants ?…, Ce que nous avons dit sur les hypersécrétoires nous semble parfaitement applicable, et nous voulons éviter les redites. « Appliqués localement, dit Tabourin, les dérivatifs (suppuratifs) agissent d’abord comme les révulsifs ; mais une fois que la suppuration est établie, ils prennent des caractères particuliers. Le pus est du sang moins les globules ; ce liquide morbide présente donc la même composition que le plasma du sang. On conçoit, d’après cela, qu’une sécrétion purulente prolongée peut affaiblir l’économie au point d’amener le marasme, et par suite la mort du sujet. »