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derniers. Qu’on ait remarqué, en effet, que les révulsifs éloignés du siège du mal réussissent moins que près, nous l’admettons, nous l’affirmons même ; mais est-ce une raison pour établir une division entre ces agents ?… Dans une pneumonie, qu’est-ce qu’un sinapisme au plat des cuisses ?… Un révulsif. Sur la poitrine ?… Un dérivatif. Et sur l’épaule, dans le même cas ?… Ni l’un ni l’autre ou bien un agent mixte : voilà la fiction !

Si on se laissait guider par une pareille logique, on devrait aussi donner des noms différents aux révulsifs n’ayant pas la même puissance. On le voit, c’est une complication qui ne profite à rien, et qui est toujours une complication.

Spoliation. — Considérons-nous, les évacuants de toute sorte, tant internes qu’externes, comme des agents distincts de la révulsion. Que nous les appelions spoliateurs ou autrement, devons-nous les écarter de notre sujet ?… Non. La question, en effet, se résume à savoir si ces agents sont révulsifs, c’est-à-dire s’ils guérissent en agissant en dehors du siège du mal. Or, les diurétiques, qui agissent sur les reins, les sudorifiques, qui agissent sur la peau, guérissent les hydropisies, l’ascite, par exemple, pour nommer une maladie dont le siège soit différent du lieu d’élection des agents cités. Les spoliateurs appartiennent donc bien aux agents de la méthode thérapeutique qui nous occupe ; nous ne les éloignerons pas, par conséquent, de notre cadre.

Trousseau et Pidoux ont donné encore un nouveau nom à la révulsion, qu’ils appellent méthode transpositive. Nous