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Nous trouvons cette définition bonne ; mais nous en soustrairions le mot modifié comme trop vague et même contradictoire avec le sens de diminution, si cette modification s’entend dans le sens d’augmentation. Nous adressons, en outre, à cette définition le même reproche qu’à celle de Hunter et Raynaud pour la question de sympathie.

Pécholier (thèse d’agrégation, 1857) s’exprime ainsi : « Si un mouvement fluxionnaire se porte sur un organe noble, trouble sa fonction et compromet la santé, l’art, à l’exemple de la nature, cherchera à en faire naître un autre qui, luttant avec le premier, ou l’éteindra rapidement ou diminuera du moins son action. Tel est le point de départ de la révulsion et de la dérivation. »

Pécholier, comme on voit, base sa théorie sur cette vieille idée bathézienne : la fluxion. La notion est bonne, sans doute, mais à la condition qu’on y rattache une idée matérielle ; or, c’est ce que ne fait pas cet auteur. « La fluxion, dit-il, est avec ou sans matière. La fluxion sans matière est la fluxion nerveuse, etc. »

Une fluxion nerveuse… voilà un de ces nombreux écarts de l’école vitaliste, voilà où on en vient quand on ne veut rien réformer d’une doctrine aussi exclusiviste. L’âme, l’esprit vital, voilà des mots encore que l’école vitaliste emploie sans les définir et sur lesquels elle base les théories fondamentales de l’art médical.

Si vous demandez à un vitaliste pourquoi le rein, la peau, le poumon sympathisent dans leurs fonctions dépuratrices, il vous répond que c’est là un phénomène vital, et cependant la réjection aqueuse du poumon est de nature pure-