vient de se confesser, et il doit communier demain, répondit-il lentement. Marie se tut : une larme brilla dans son œil noir ; puis, faisant effort pour rendre la conversation plus gaie, elle reprit :
— Bien, Cyprien, très-bien ! après avoir été le scandale, vous serez l’expiation ; tout cela est raisonnable ; mais je ne comprends pas comment monsieur le curé a pu m’imposer à vous comme pénitence.
— Oh ! Marie, c’est à votre tour maintenant de railler ! mais écoutez-moi. Il vous sera facile d’être bonne quand je serai bon. Tenez, si vous dites oui, et si vous voulez être madame Roussi, eh bien ! je ne suis pas riche, mais je vous ferai un beau cadeau de noces.
— Et ce cadeau de noces, quel sera-t-il ?
— Je vous jure que de ma vie jamais goutte de liqueur forte n’effleurera mes lèvres !
Marie resta silencieuse un instant ; puis, étendant sa main vers Cyprien :