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avoir fait le train des animaux et le tour de ses bâtiments, il dit tout simplement à voix basse :

— Merci ! merci du sermon ! il profitera : et maintenant, il faut que je m’en aille ; sans rancune, Marie, au revoir.

En route, il fut rêveur, et fit presque sans s’en apercevoir tout le bout de chemin qui le séparait de la maison Roussi.

Dès ce jour, il y eut un changement notable dans sa conduite. Ses amis ne pouvaient plus mettre la main dessus ; il était toujours absent, et même les mauvaises langues commençaient à chuchoter, car le cabrouet de Cyprien s’arrêtait souvent à la porte du père Couture.

Marie était légèrement malade depuis quelques jours ; le travail avait un peu ébranlé cette frêle constitution, et, sous prétexte d’aller savoir de ses nouvelles, le petit Cyprien passait ses après-midi à la maison de la couturière.

Or, un beau matin, comme Marie était