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enfants. C’est la femme, ou le plus souvent encore la maîtresse de l’homme de l’endroit. Mais le secret de cette mystérieuse existence est dans l’arrière-cour ; deux ou trois chevaux dressés à toute la voltige des grandes routes, irréprochablement bouchonnés, attendent l’heure du repas ou de l’expédition. Il est évident que le propriétaire de cette ferme ne compte pas sur le revenu des champs et qu’il a d’autres ressources que celles de l’agriculture.

« Ce fermier-là est presque toujours un voleur de grand chemin, joueur de coqs et de monté, d’ailleurs fréquentant à ses époques de loisir les courses de taureaux, les foires et les fandangas.

« Dans presque tous les villages du plateau mexicain, on voit chevaucher sur la grande place des cavaliers brodés sur toutes les coutures du pantalon à grelots et de la veste de cuir, le sabre croisé sous les courroies de la selle et le lazo en croupe. Ils vont d’une traverse à l’autre, s’enquièrent des arrivages et des départs,