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sements les plus frivoles et les plus inoffensifs.

À Mexico, les combats de coqs font courir toute la ville. On bat des mains et l’on se lance des bouquets quand ces pauvres bêtes sont parvenues à se déchiqueter avec les longs éperons de fer qu’on leur a mis aux pattes, et le président Santa-Anna lui-même aurait quitté son fauteuil de dictateur plutôt que de manquer à un spectacle aussi entraînant.

Chaque dimanche, il y a combat de taureaux au Paseo de Bucareli, et jamais je ne me rappelle avoir entendu pareils cris de joie, et avoir ouï de plus frénétiques applaudissements, que le jour où je vis la victime ne se faire tuer qu’après avoir éventré deux chevaux, tué raide un toréador, cassé le bras à un des picadores et désarçonné trois cavaliers qui caracolaient dans l’arène.

Mais je n’ai pas tout dit.

— « Sur le vaste territoire mexicain on aperçoit de distance en distance, écrit