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peuple, surtout quand ces récits peuvent se multiplier à l’infini.

Du reste, en donnant au Mexique les gouttes de son sang volcanique, l’Espagne lui a légué aussi ses vices, qui se ressentent un peu des âpres et brûlantes caresses du vent des Pyrénées.

Le Mexicain — à quelques nobles exceptions près — est aussi vindicatif, rancunier et fanatique que l’Espagnol, moins honnête et moins énergique que lui.

Je suis sévère, mais j’ai le droit de l’être.

Pendant mon séjour dans le pays, je l’ai vu peu souvent à nos côtés comme allié fidèle, presque tout le temps derrière la toile de nos tentes, ou mieux encore, aux coins de ses sombres ruelles comme lâche assassin, rarement devant la gueule de nos canons comme franc et loyal ennemi.

Ses goûts dégradés et sanglants se manifestent jusqu’au milieu de ses amu-