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fière devise Tolédane, devenue une amère dérision au Mexique :

Non me saques sin razón,
Non me embaines sin honor !


Ne me tire pas sans raison,
Ne me rengaine pas sans honneur !

De l’habit à l’homme, il y a une transition naturelle, et j’en profite.

On a beaucoup écrit et causé sur le type créole ; les uns le donnent comme un modèle de beauté parfaite, les autres le citent comme le suprême du goût et de l’élégance. Tous ces romanciers et ces feuilletonistes ont été plus heureux que moi ; car pendant les quatorze mois que j’ai eus à ma disposition pour l’étudier, je ne lui ai rien découvert de toutes ces bonnes qualités.

Les hommes ont tous un peu des fourberies de Scapin, mélangées d’orgueil espagnol et de cupidité indienne ; le tout enjolivé d’une pointe de stylet italien.

Comme ces bourbiers marécageux qui enfouissent sous le noir poli de leur