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n’est qu’un sépulcre où tout ce qui s’agite à la surface sera bientôt enseveli. Les rivières, les torrents, les ruisseaux se précipitent vers leur destinée commune. Aucun ne remonte à sa source fortunée ; tous courent se perdre dans le sein profond de l’Océan. Ce qui était hier n’est plus aujourd’hui. Ce qui est aujourd’hui ne sera plus demain. Les cimetières sont pleins de la vile poussière de corps autrefois animés par des âmes vivantes, qui occupaient des trônes, présidaient des conseils, dirigeaient des armées, subjuguaient des provinces, se faisaient adorer comme des dieux enflés par les chimères du luxe, de la puissance, de l’empire.

« Si je vous demandais où sont les os du puissant Achalchicihtlanextzin, premier chef des anciens Toltèques, et ceux de Necaxetmitl, le pieux adorateur des dieux ; si je vous demandais où est la beauté incomparable de la glorieuse impératrice Xiuhtzal…… Toutes ces gloires se sont éteintes comme la terrible flamme du cratère du Popocatepetl, sans laisser