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ne voulait offrir à la divinité que les prémices des fleurs et des moissons, se bouchait les oreilles quand on lui parlait de la guerre, occupait ses loisirs à régler le calendrier mexicain, ordonnait les jeûnes et les prières, exhortait les hommes à la concorde. Il disparut soudainement, lorsqu’il crut sa mission de paix accomplie pour aller du côté où « le soleil se lève. »

Déjà le penseur commence à se croire au milieu d’une terre promise. Tout lui sourit, ce ciel pur, cette atmosphère embaumée de senteurs balsamiques, cette religion presque hébraïque ; mais hélas ! il va bientôt voir son beau rêve s’évanouir.

Voici les Aztèques qui arrivent avec leurs fêtes de sang, et pour en donner une faible idée au lecteur curieux, je lui cite textuellement un passage de l’ouvrage de M. Girard, dans lequel il décrit les solennités qui accompagnaient la fête de l’Âme du monde :

— « Ce Dieu était représenté sous les