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fond d’un téocali indien — tombeau — au milieu des ruines d’une ancienne ville aztèque, découverte à quelques kilomètres d’Acatlan, état d’Oajaca, par deux officiers de la colonne dont faisait partie mon bataillon. Ces fragments, ainsi que quelques débris de poteries zapotèques sont aujourd’hui dans le musée de l’Université Laval.

Comme à côté des plus beaux feuillets des annales d’Athènes, de Carthage, de Jérusalem, ou de Rome, l’historien ou le chroniqueur, en voulant pénétrer trop avant dans les brouillards qui enveloppent le passé du Mexique, trouve toujours le beau appuyé sur l’horrible, l’idéal accouplé au réalisme le plus hideux et le plus repoussant.

Regardez-le compulser les volumineuses relations des premiers missionnaires espagnols.

Le voilà qui s’arrête avec bonheur sur la figure douce et paisible du dieu de l’air, de Quetzalcoatl, — l’homme blanc — qui, défendant tout sacrifice sanglant,