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En vain retrouve-t-il, lors de la conquête, une de nos plus pures croyances, le Baptême, ne s’administrant, parmi les peuplades de ces lointaines contrées, qu’après une touchante invocation à la déesse Cihuacohuatl « pour que le péché introduit parmi nous dès le commencement du monde, ne s’attache pas à cet enfant, mais que lavé, au contraire, par ces eaux, le nouveau-né puisse vivre et recevoir une nouvelle naissance ! »

Toutes ces pieuses traditions, tous ces saints souvenirs d’une foi plus pure, viennent se heurter, se briser et disparaître devant les rites affreux d’une abominable idolâtrie, qui se pratiquaient par un million de prêtres dans les quarante mille temples de l’empire mexicain.

Alors ces pages poétiques qu’on dirait détachées de la Bible, ce Dieu d’une perfection si rapprochée de celle qui est décrite par Saint Jean dans une de ses plus belles pages, cette sainte institution du baptême, cette croix plantée sur une