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Il concluait à la preuve des trois chefs d’accusation — sortilège, magie et sacrilège — pour réparation de quoi il demandait que Charles-François Flavart de l’Advocat fût condamné à faire amende honorable, en chemise, la corde au cou, tenant entre ses mains une torche de cire ardente du poids de deux livres, devant la grande porte et la principale entrée de l’église paroissiale de cette ville, au premier jour de marché, et là, étant nu-tête et à genoux, dire et déclarer à haute et intelligible voix, que, méchamment et mal avisé, il a profané les paroles de Notre Seigneur Jésus Christ crucifié, ce, pour faire le divin…… et en outre, qu’il fût condamné à être battu et fustigé de verges, par les carrefours et lieux accoutumés de cette ville, et qu’il fût banni de l’étendue de cette juridiction pendant trois ans, et tenu à garder son ban.

Ces conclusions étaient ratifiées le 30 août par le jugement de la cour de Montréal, qui ajoutait de plus :

— Flavart de Beaufort sera conduit par