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cassette déposée sur mon buffet, je racontai mon malheur à quelques personnes. Un soldat, le nommé l’Advocat, me dit que si je voulais lui donner vingt livres, il me ferait retrouver mon argent. L’espérance de le trouver me fit accepter cette offre, mais l’Advocat ne voulut rien entreprendre avant que je lui eusse donné six francs, ce que je fis, après les avoir empruntés.

Charles Lanoue. La femme de Robidou avait peur : l’Advocat demanda alors un crucifix qu’on envoya chercher chez moi. Je ne sais qui alla le quérir, ni qui le donna à madame Robidou.

Deuxième interrogatoire : 8 juillet. Flavart de l’Advocat. — Je n’ai jamais demandé vingt livres à Robidou, qui m’a donné six francs pour faire monter ma garde et acheter des ingrédients. Le crucifix appartenait à un nommé Lanoue qui fut le chercher lui-même, me l’apporta et me dit, en me le mettant dans la main :