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servi à la sorcellerie. L’Advocat versa de la liqueur sur le bout de son doigt pour le faire toucher à ceux qui étaient présents ; puis il mit de cette même liqueur sur les trois extrémités du dossier de la croix. Il l’essuya ensuite avec un morceau de papier qu’il fit brûler, alluma les deux chandelles qu’il avait éteintes, prit le crucifix pour en former trois barres sur la cheminée, mais n’ayant pas réussi, il se servit de charbon.

Mademoiselle de Celles confirme les déclarations précédentes : L’Advocat demanda un crucifix, qu’un nommé Lanoue, cordonnier, fut chercher chez lui. Après quelques difficultés, il le livra au soldat qui le mit, la face renversée, sur le dossier du miroir, et recommença sa lecture, faisant sur le dossier de la croix les mêmes cérémonies que sur le dossier du miroir. Après cela, il fit couvrir les feux, éteignit les chandelles l’une après l’autre et les papiers qu’il faisait brûler. Après chaque verset qu’il lisait, il faisait découvrir peu à peu les