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autres poudres et ingrédients, puis faire trois barres avec du charbon.

Madame Robidou, femme de Pierre Coquillard, de Longueuil. Jeudi au soir, étant allée chez mon frère Charles Robidou, je vis le nommé l’Advocat assis, un livre à la main, auprès d’une table où il y avait deux chandelles et un miroir au milieu. Il demanda un crucifix : on lui en apporta un en bois noir ou cerisier de France. L’ayant entre ses mains, il distilla une certaine liqueur sur le derrière de la croix, puis il fit brûler trois petits morceaux de papier.

François Bariteau dit la Marche, cordonnier. J’étais présent en compagnie du témoin ci-dessus. En voyant mettre des poudres sur le crucifix, je me retirai. L’Advocat me joignit alors en m’invitant à mettre mon doigt dans l’huile qu’il avait dans le creux de sa main : je refusai.

Étienne Legros dit Jasmin, soldat. J’étais chez Robidou : je vis un petit flacon et des cartes qui, disait-on, avaient