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Charles-François Flavart de Beaufort de l’Advocat, accusé. Je n’ai rien exigé pour mes prétendues magies. Charles Robidou m’a donné six livres sur les vingt qu’il m’avait offertes pour trouver l’auteur du vol d’une somme de cinquante écus ou trois cents francs. Je n’ai point profané le crucifix, ni les saintes écritures ; ce n’était pas là mon intention. Si je me suis servi de ces choses sacrées, ce n’était que pour intimider les assistants et découvrir ainsi le voleur.

Madame veuve de Celles (Marg. Perreau), témoin. Jeudi soir, vers huit heures, je vis plusieurs personnes chez Charles Robidou ; j’y étais allée à la demande de ma fille. En entrant, j’aperçus sur une table deux chandelles, un crucifix de bois, un miroir au milieu et un petit livre dans lequel Flavart lisait. Je le vis mettre quelque chose dans un papier, le faire brûler, en parsemer les cendres sur le dossier du miroir avec