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V’la l’bon vent,
V’la l’joli vent,
V’la l’bon vent,
Ma mie m’appelle,
V’la l’bon vent,
V’la l’joli vent,
V’la l’bon vent,
Ma mie m’attend

Chacun se regardait en souriant.

On se sentait si heureux de vivre, et puis, partout où l’œil s’étendait sur les horisons de la vie, il n’entrevoyait que joies, fleurs, soleil et parfums.

Alors chacun faisait chorus à la chanteuse, et nous disions follement :

V’la l’bon vent !
V’la l’bon vent !

Nous avions dix-sept ans ; et à cet âge, se souvenir, c’est chanter !