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SUR LE LAC

Chacun reprit à son tour le récit de la capture avec tous les détails qui s’imposaient. Jean-Paul, tout en reconnaissant son peu de mérite, ne manqua pas de mettre en relief l’habileté qu’il avait déployée ; ensuite il donna maints renseignements sur les moyens de réussir à la pêche, sur les bonnes places, les « talles » de poissons, comme il disait : « Tenez ! du côté de la Pointe-aux-Pins, là, il y en a de la truite. À l’embouchure de la rivière Saint-Charles, n’allez jamais là, vous ne prendrez que de la barbotte ! »

Enfin l’heure du souper avertit les hôtes de se retirer. Jean-Paul et Jacques, qui n’avait guère parlé au cours de cette visite, se levèrent pour partir. Nouveaux compliments et remerciements.

— Maman, dit la jeune fille, nous serions bien contentes si ces bons messieurs voulaient revenir à la pêche avec nous, quand ça leur plaira.

— Sûrement ! approuva madame Plourde.

— Je ne refuse pas, répondit Jean-Paul.

Ils partirent après les salutations les plus amicales.

Tous deux arrivèrent chez eux le souper commencé. On les avait même attendus avant de se mettre à table. Madame Forest ne cacha point son mécontentement. Mais Jean-Paul fournit de longues explications, raconta son aventure,