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la morte fiancée.

dissimuler au reste que de ma part aucun mouvement de frayeur ne l’avoit empêché de m’atteindre.

Sur son invitation, je tirai une seconde fois ; je visai encore son pistolet, qu’il tenoit de la main gauche, et à son grand étonnement je le fis aussi sauter ; mais le coup avoit porté si près de la main, qu’il en devoit nécessairement résulter une contusion.

Son second coup ayant passé près de moi, je lui dis que je ne tirerois plus ; mais que comme on pouvoit attribuer à l’agitation violente de son sang l’accident qui lui étoit arrivé de me manquer deux fois, je lui proposois de m’ajuster encore. Avant qu’il put refuser mon offre, le comte, qui avoit conçu des soupçons, étoit