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la morte fiancée.

merveilleuse ! » dit le comte ; sa femme poussa un profond soupir, et Libussa s’écria : « J’en ai réellement eu le frisson. »

« C’est ce qui doit arriver à toutes les fiancées qui écoutent de tels récits » répondis-je, en regardant fixément le duc, qui, pendant que je parlois, s’étoit levé et assis plusieurs fois, et qui, par son regard mal assuré, faisoit assez connoître qu’il craignoit que je ne voulusse contrarier ses désirs.

« Un mot ! » me dit-il à l’oreille, lorsque nous allâmes nous coucher, et il m’accampagna jusqu’à ma chambre.

« Je pénètre vos vues généreuses ; cette histoire forgée à plaisir.... »

« Arrêtez ! » lui répondis-je d’un ton