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la morte fiancée.

me gardai de communiquer au comte, parce qu’il révoquoit absolument en doute les relations d’un monde supérieur avec le nôtre. Dans ces conjonctures, je vis avec plaisir que si cette singulière circonstance n’étoit pas entièrement oubliée, au moins on n’en parloit que rarement et très-légèrement.

Mais une autre cause commença à m’inspirer de vives sollicitudes : le duc persistoit constamment à refuser de s’expliquer en tête à tête avec moi, sur les fiançailles qu’il avoit contractées précédemment ; et l’embarras dont il ne pouvoit se défendre, aussitôt que je parlois des bonnes qualités que j’avois cru reconnoître dans sa prétendue, ainsi que de quelques autres particularités, me firent conclure que la fidélité de Marino pour