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la morte fiancée.

Mes représentations réussirent ; le comte me serra la main, et nous suivîmes le sacristain qui, par sa pâleur et par le tremblement de ses membres, faisoit connoître qu’il n’étoit pas habitué à des excursions nocturnes de ce genre.

Je ne sais pas si quelque personne de la compagnie s’est jamais trouvée à minuit dans une église, devant la porte de fer d’un caveau, pour examiner la suite des coffres de plomb qui renferment les dépouilles mortelles d’une maison illustre. Il est certain que dans ces momens, le bruit des verroux et des serrures produit une impression marquée, que l’on redoute d’entendre gronder les portes sur leurs gonds, et que quand le caveau est ouvert, on hésite un instant à avancer le pied pour entrer.

Le comte fut très-vivement saisi de ces