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la morte fiancée.

le sujet paroissoit important, s’approchèrent. Mais le comte, d’un air impérieux, les fit aussitôt retirer ; puis il mena le duc entièrement dans l’encognure de la fenêtre, et poursuivit l’entretien à voix si basse, que je n’en pus rien entendre.

On fut extrêmement surpris lorsque, la nuit même, le comte donna ordre d’ouvrir en sa présence le cercueil d’Hildegarde. Mais auparavant, il me communiqua succinctement ce que je viens de rapporter, et me proposa d’assister avec le duc et lui à l’ouverture du cercueil. Le duc s’en dispensa, en disant que la seule pensée le faisoit frissonner d’effroi, parce qu’il ne pouvoit surmonter, surtout pendant la nuit, son horreur pour les cadavres.

Le comte le pria de ne parler à per-