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la morte fiancée.

selon moi, elle n’étoit bonne à vous conduire à rien. Puisque vous vouliez taire la cause qui vous avoit porté à venir demander ma fille en mariage, il falloit le dire tout simplement ; et quand même vous auriez eu de la répugnance à faire une déclaration semblable, il y avoit mille tournures à donner à votre réponse, sans qu’il fût nécessaire de blesser ainsi la vraisemblance. »

« M. le comte, » repartit le duc très-piqué, « à table, je me suis tu, parce que je devois croire que vous aviez vos raisons pour tenir secret le voyage de votre fille à Paris. Je me suis tu simplement par discrétion ; mais la singularité de vos reproches me force de m’en tenir à ce que j’ai dit, et, malgré votre répugnance à croire la chose, de soutenir