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la chambre noire.

avoit versé de l’eau sur le bassinet ; tous nièrent que le squelette eût levé sa main armée du glaive ; cette circonstance fut sans doute une illusion de mon imagination ébranlée.

Les frères et la sœur s’avancèrent vers la porte vitrée en traînant leurs pas sur le sable. Lorsqu’ils me virent assis sur mon séant, tenant mon sabre à deux mains, ils éclatèrent de rire. Ils ne voulurent pas pousser la plaisanterie plus loin, parce que leurs parens les avoient déjà vivement tancés pour avoir tourmenté le pauvre Blendau.

Je me vengeai de Charlotte en l’embrassant ; je ne la laissai en paix que lorsqu’elle eut promis hautement, et de la manière la plus solennelle, qu’elle n’iroit plus lutiner personne dans la chambre grise.