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la morte fiancée.

« Quelle étoit cette belle dame ? » demanda Libussa d’un ton d’étonnement.

« Quoi, vous ne m’avez donc réellement pas aperçu alors dans sa galerie ? »

« Moi ?..... Ma fille ?..... » s’écrièrent en même temps Libussa et ses parens.

« Oui, vous-même, mademoiselle. Le domestique, que pour mon bonheur vous aviez laissé à Paris, et que le soir je rencontrai inopinément comme mon bon ange, m’a instruit du reste, de sorte qu’après un court séjour chez moi, j’ai pu arriver ici directement. »

« Quelle fable ! » dit le comte à sa fille, qui restoit muette de surprise. « Libussa, » ajouta-t-il en se tournant vers moi, « n’est pas encore sortie de sa patrie, et moi-