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la chambre noire.

J’étois donc dans cette même couche, où, suivant le récit de Blendau, Gertrude avoit rendu le dernier soupir au milieu des convulsions affreuses que lui causoit le poison ; dans cette même couche où aucun mortel ne pouvoit dormir paisiblement, et où mon ami Blendau avoit éprouvé la sueur et les effets de la mort.

J’avois laissé les bougies allumées. Mon second pistolet étoit encore chargé sur une chaise auprès de mon lit.

Je restai couché assez long-temps ; ensuite, je fus agité d’abord par un frisson involontaire de fièvre, et ensuite, par un je ne sais quoi qui ressembloit à l’impression produite sur l’ouïe, par le mouvement d’un pied humain qui se traîne lentement sur le sable. J’écoutai avec attention ; je ecueillis encore une fois mes esprits, je