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la chambre noire.

« Mais que fait à cela cette chambre ? elle est tout comme une autre. »

« Si vous désirez de la compagnie ; vous pourrez bientôt en avoir ; peut-être en viendra-t-il que vous n’attendez pas. Bonne nuit, monsieur. » Elle sortit : je vis bien qu’elle n’étoit pas exempte de craintes.

Je me trouvois seul dans cette maudite chambre grise ; j’étois encore assez maître de moi ; d’ailleurs, mon sabre nouvellement affilé, et mes deux pistolets bien chargés, m’inspiroient une certaine confiance ; je les amorçai de nouveau, et je posai toute mon artillerie sur une chaise à côté de mon lit ; ensuite, je remplis une pipe ; mais je ne trouvai pas de goût au tabac. Le bruissement lointain des vagues du

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