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la chambre noire.

midi, annoncer qu’une digue s’étoit rompue, et que le fleuve voisin avoit inondé les prairies du domaine. M. Rebmann et ses fils montèrent à cheval, pour juger par eux-mêmes des moyens de réparer cet accident. Je restai avec Mme Rebmann et sa fille Charlotte ; nous allâmes au second étage du château, afin de mieux examiner l’inondation. Charlotte ouvrit la porte d’un vaste appartement. C’étoit la chambre grise ; elle me rappela, avec la plus parfaite exactitude, la description que Blendau m’en avoit faite, et même les deux bougies qui avoient brûlé à moitié, durant la terrible nuit, se trouvoient encore sur la table au-dessous du miroir.

Si un sentiment de honte intérieure ne m’avoit pas retenu, j’aurois volontiers renoncé au projet de passer la nuit dans