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la chambre noire.

pas inventé un seul mot dans sa narration ; alors je devins un peu plus sérieux, je résolus, intérieurement, de faire connoissance avec la demoiselle Chatelaine. Cela m’étoit d’autant plus facile, que je connoissois assez particulièrement M. Rebmann, et que j’avois dans son voisinage des affaires qui, depuis long-temps, exigeoient ma présence.

J’effectuai mon projet le printemps dernier ; M. Rebmann me fit l’accueil le plus affectueux. Il se souvenoit parfaitement de moi. Ayant appris que des affaires m’appeloient dans le canton, toute sa famille se réunit pour me prier de rester dans le château, où je pourrois m’occuper de l’objet de mon voyage. J’acceptai la proposition avec reconnoissance. J’étois arrivé dans la matinée ; on vint, dans l’après-