Page:Fantasmagoriana (tome 2).djvu/275

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
269
la chambre noire.

conçoit de l’inquiétude, et l’on enfonce la porte : on trouve le pauvre Tippel pâle comme la mort, sans connoissance, encore étendu dans le lit ; il a l’air d’être prêt à rendre le dernier soupir. Après bien des efforts on le fait revenir à lui ; alors il raconte les choses terribles qui sont arrivées durant la nuit. Il s’étoit couché de très-bonne heure, afin de pouvoir, suivant son projet, partir de très-grand matin. Au milieu de son premier sommeil, il est éveillé par un coup que l’on frappe à la porte. Tippel qui a la tête remplie d’histoires effrayantes, se blottit tant qu’il peut contre le mur, et cache sa tête sous la couverture ; mais il commence à peine à se rendormir, qu’un bruit sourd près de son lit l’éveille de nouveau ; il soulève la couverture, et découvre une grande