couchai, et par un effet de mes fatigues multipliées, je m’endormis plutôt que je ne l’aurois espéré. J’étois dans mon premier sommeil, lorsqu’il me sembla que j’entendois prononcer mon nom tout bas ; je fus saisi et j’écoutai : j’entendis encore appeler très-distinctement Auguste. La voix paroissoit venir du grand rideau du lit. J’ouvris les yeux ; mais autour de moi régnoit une obscurité profonde ; cependant le bruit léger qui s’étoit fait entendre, m’avoit occasionné un frisson. Je fermai les yeux et je recommençai à sommeiller. Soudain je suis réveillé par un bruit que fait le grand rideau, et mon nom est articulé encore plus distinctement. J’ouvre les yeux à demi, ma chambre a subi une métamorphose complète ; elle est éclairée par une lumière extraordinaire.
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la chambre noire.