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la chambre noire.

occasion excellente de signaler mon héroïsme, et d’acquérir une gloire immortelle, en arrachant le masque au fantôme. Je me réjouissois de ce que minuit s’approchoit ; mais préalablement, j’examinai ma chambre dans le plus grand détail ; je fermai les deux portes, et je tirai soigneusement les verroux ; j’en fis autant aux fenêtres ; je fouillai aussi par excès de précaution, avec mon sabre, sous le lit, sous les tables et sous les meubles. Lorsqu’enfin je me fus convaincu de l’impossibilité qu’un homme ou un animal pût me faire une visite, je me déshabillai, je mis la lumière sous le poële, de sorte que ma chambre étoit d’une obscurité complète ; car la lumière, au lieu de me délivrer de la crainte, me l’inspire. »

« Ces préparatifs terminés, je me