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la chambre noire.

me fut possible : Entrez. C’étoit tout bonnement le chasseur du lieutenant-colonel, qui venoit me demander si je n’avois pas quelques ordres à donner. Je raconte à dessein la moindre particularité, parce que dans ces sortes de choses, on doit être exact jusqu’à la minutie, comme dans un procès-verbal. Ce chasseur étoit un jeune gaillard rempli d’intelligence. Nous causâmes ; il me demanda si je ne me trouvois pas trop seul dans cette chambre, et s’offrit de rester auprès de moi. Je me moquai de lui ; car il me paroissoit mal à son aise dans cet appartement lugubre, et au moindre bruit, jettoit des regards inquiets dans tous les coins. Enfin, il me raconta que mon appartement s’appeloit la Chambre-Noire, et que l’on en faisoit toutes sortes de récits étranges, qui ne devoient ce-