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la chambre noire.

cavalier, il me céda le soin de voir ses malades qui demeuroient à la campagne ; ce qui lui fut fort commode sur ses vieux jours. Une fois entre autres, il m’envoya à un château voisin, possédé par le lieutenant-colonel Silberstein, dont la fille étoit attaquée d’une violente fièvre nervale. Quoiqu’il n’y eût plus grands secours à lui procurer, j’ordonnai la diète et des médicamens suivant que les symptômes l’indiqueroient, et je voulus repartir à l’instant ; mais les parens ne voulurent pas absolument me laisser aller, quoique je leur offrisse de laisser mon ordonnance par écrit, afin qu’on ne commît pas de méprise dans le traitement de la malade. Il fallut donc rester. La maîtresse de la maison me fit promptement préparer une chambre, et comme la malade étoit plus tranquille,