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la chambre noire.

et nous ouvrir vos consciences et vos bourses ? Vous y voilà. Vous croyez ce que vous souhaitez, et ce qui vous oblige le moins à vous donner de la peine. C’est ainsi que vous en usez en morale, en politique, en tout. N’avez-vous pas déjà fait arrêter des gens, parce qu’ils annonçoient que l’ennemi avoit gagné une bataille ? C’est cependant pour cela qu’il est venu dans votre pays ; et c’est ainsi que les esprits viennent dans vos maisons, quoique vous criiez haro sur les Obscurans, ainsi que vous les appelez. »

« Mais je serois disposé à croire, » lui répondis-je en secouant la tête, « que vous avez quelquefois vu des esprits. »

« Eh bien, quoique je ne veuille pas