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la chambre grise.

pas l’ouvrir ; de l’autre, elle embrasse Blendau. Il pousse encore un cri perçant ; car il vient de sentir, le long de son dos que Gertrude a touché, l’impression glaciale de la sueur froide de la mort. Gertrude n’a plus ni crucifix ni poignard ; elle semble ne plus chercher à attenter à la vie du malheureux Blendau ; mais, ce qui est plus horrible, elle a l’air de vouloir lui prodiguer et lui demander des témoignages d’amour. Le spectre glacé le serre dans ses bras ; Blendau s’en arrache en frissonnant.

Il se précipite vers la petite porte ; un squelette, celui du comte Hugues, qui probablement venoit d’entrer, tient la serrure de la main gauche, et sa tête décharnée fait une grimace épouvantable ; il pousse la porte derrière lui ; un craque-