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le revenant.

Quoique le fait y fût raconté peu exactement, on y parloit de sa femme de manière à ce qu’il ne pût la méconnoître, et son attachement pour le mari qu’elle croyoit avoir perdu, y étoit peint sous les couleurs les plus vives.

Par des raisons faciles à deviner, on ne voulut pas divulguer cette aventure dans la ville où elle se passa. Julie vendit ses biens, et partit. Personne ne sut où elle étoit allée.

Nous dirons au lecteur que le ciel riant de l’Italie, où le frère de Gustave espéroit trouver la guérison, fut celui que choisirent les deux époux ; ils y vivent sous le nom que le docteur avoit pris depuis sa mort prétendue. Quiconque, en voyant ce ménage heureux, saura son histoire, sou-