Page:Fantasmagoriana (tome 2).djvu/207

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
201
le revenant.

« Il est vrai, » dit Julie, « que vous avez ce droit, j’en conviens ; mais j’ai aussi celui de vous prier de n’en pas abuser. »

Alors elle raconta, en sanglotant, la mort de son mari, avec toutes les circonstances qui l’avoient accompagnée ; et voyant, après l’avoir terminée, que son auditeur ne changeoit pas de visage, elle ajouta : « Que direz-vous à présent ? »

« Rien, pour ne pas vous déplaire. »

« Vos gestes, qui annoncent le doute, m’offensent, monsieur. Je crois qu’après tant de témoignages incontestables de la mort de mon mari, on ne peut pas même se permettre une autre explication. »

9 **