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le revenant.

tudes, le nom de l’héroïne n’étant pas mentionné, et l’écrit ne contenant rien d’offensant pour elle, Julie ne fut pas forcée d’en venir à un désaveu public. Sa ferme croyance ne fut pas non plus ébranlée par les railleries que se permirent quelques incrédules : elle étoit satisfaite de ce que la présence de sa femme de chambre, qu’elle faisoit coucher auprès d’elle, la délivroit de toute inquiétude relative à l’intérieur de sa maison : enfin son courage reprit si bien le dessus, avec les nuits peu prolongées de l’été, qu’elle dormit de nouveau seule dans sa chambre.

Vers la fin de l’été, elle rencontra inopinément, chez une de ses connoissances, un M. de Rosen, dont son mari faisoit un cas particulier, mais qu’elle n’avoit pas vu depuis long-temps ; elle eut beaucoup de joie à