Page:Fantasmagoriana (tome 2).djvu/201

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
195
le revenant.

tout le monde, ce qui n’étoit pas l’habitude des esprits.

Julie répondoit à la première explication, que les amans de sa femme de chambre, assez familiers avec elle pour en obtenir de doubles clefs, ne pouvoient se tromper sur l’appartement de leur belle, situé dans un côté opposé de la maison ; qu’au reste elle avoit trouvé les portes de dehors fermées, et que personne ne pourroit lui contester ce point.

Quant à l’objection touchant le costume, elle répliquoit qu’un être dépourvu de corps, qui veut se faire connoître dans le monde matériel, est bien obligé de prendre une figure reconnoissable. Elle demandoit, avec un peu d’humeur, si elle ne méritoit pas quelque croyance, lors-

9 *